Mettre de l’espace dans son temps

Un article, au saut du lit : l’élan n’a pas d’horaire. Le mien s’invite sans crier gare, à l’improviste, entre sommeil paradoxal et éveil. Ce n’est pas juste une idée, c’est une volonté, une fièvre, une urgence de partager avec vous une révélation brûlante. Et sous la couette, les paupières closes vers 5 heures ce matin, mon besoin vital du moment a été subitement et subtilement synthétisé par cette accroche spacio-temporelle : mettre de l’espace dans mon temps.

Le syndrome de la page blanche

Je prends conscience que j’ai été peu présente à moi – et par extension à ce blog – ces dernières semaines : je suis en effervescence avec tous les “héros ordinaires” du 14ème arrondissement que je rencontre et auxquels je dédierai, un jour ou l’autre, quelques lignes. Ils m’inspirent, me font rêver et grandir. Comme vous pouvez le lire, les sujets potentiels ne manquent pas, et pourtant, jusqu’à aujourd’hui, j’étais dans l’incapacité d’écrire.

Les premiers articles de ce blog sont venus à moi, ils ont émergé de mes tripes avec force et spontanéité. La sensation que cela m’avait procuré était magique, fluide, les mains glissaient sur mon clavier et les mots s’entre-mêlaient. J’avais perdu cela jusqu’à mon eurêka de ce matin, symptôme sans conteste de motivation intrinsèque.

La vrai beauté est élan même vers la beauté, fontaine à la fois visible et invisible, qui jaillit à chaque instant depuis la profondeur des êtres en présence.

François Cheng

Une histoire de disponibilité

En ce début d’automne, j’ai célébré ma première année hors du cadre salarié. On pourrait croire que ce laps de temps serait suffisant pour construire une nouvelle étape de vie et pourtant*. Aujourd’hui, j’ai envie de vous partager ce qu’il se passe, maintenant, pour moi: même si la vie reprend doucement son cours, dans mes tripes c’est zone grise. J’ai pu faire tout l’espace souhaité dans mes possessions et relations… mais en moi, il en manque cruellement. Et un mot revient perpétuellement : disponibilité. J’ai mis le doigt dessus quand je me suis éloignée de certaines personnes qui, de mon point de vue, ne l’était pas suffisamment pour nourrir notre relation que ce soit de manière physique, psychique ou émotionnelle. La magie de l’effet miroir, c’est que l’autre n’est que notre propre reflet : et si je “travaillais” sur ma propre disponibilité vis-à-vis de moi-même?

J’ai trop souvent permis à ma raison d’arrêter l’élan de mon coeur.

André Gide

La magie de la synchronicité

Ce constat dressé, j’ai gouté à un certain soulagement. Un besoin doit, avant-tout, être entendu, reconnu, pour nous aider à faire un pas de plus vers la sérénité.

Forte de cette découverte, dimanche dernier, j’ai honoré l’invitation à jouer les cobayes pour Sophie, ma voisine Geeveuse et art-thérapeute : elle a invité mon âme d’enfant à jouer dans un bac à sable miniature pour matérialiser mes questionnements actuels. La séance s’est terminée en mouvements pour ancrer cette volonté de création de “clairière”, de “clarifier-hier”. Et là me revient un enseignement de Vincent Houba, lors d’un de ces séminaires sur la notion d’être au monde: la forêt a besoin d’une clairière, d’un espace disponible pour contribuer à la vie.

Ce qui est incroyable c’est que le même jour, quelques minutes avant la séance avec Sophie, je venais d’embrasser une opportunité pour suivre un programme de pleine conscience intitulé MBSR (Mindfullness Based Stress Reduction) proposé par Coco Brac de la Perriere qui a débuté lundi dernier. Je me suis engagée à suivre ce processus de 8 semaines et à me laisser surprendre par sa puissance. Ces 6 premiers jours de pratique ne sont pas étrangers à cette ré-émergence. Je vous partagerai pleinement mon expérience en début d’année prochaine.

Rendez-vous au prochain post et, d’ici là, prenez bien soin de vous dans votre intégralité !

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* Dans l’article “Entre parenthèses” vous aurez les tenants et les aboutissants de ces douze derniers mois. Je vous invite à patienter, il est en gestation, le sujet étant encore plus ou moins présent !

Crédit photo Kunj Parekh via Unsplash

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