Mardi 18 juin 2019, journée de toutes les synchronicités.
Je vous ai parlé de Sophie déjà, rencontrée sur l’application GEEV. Ce matin là, elle est venue récupérer un habit dont je me sépare pour l’essayer avant de l’ajouter – ou non – à sa garde-robe. Comme nous sommes restées un long moment à échanger en bas de mon immeuble, nous avons pris la décision de faire plus ample connaissance autour d’un déjeuner improvisé et nous n’avons pas été au bout de nos surprises.
Une dizaine de sujets de conversation initiés et loin d’être clôturés, nos bobuns avalés, Sophie me fait l’honneur de me raccompagner. Au moment d’entrer dans ma rue, je lance de manière théâtrale « laisse moi te la présenter » et là, la magie a opéré…
- Nous sommes entrées chez Quartier Livre, une boutique qui réalise artisanalement des reliures et où sont mis en valeur le travail de leurs amis-artistes. En ce moment, des masques au fil de fer habitent les murs. Je prends note, pour un déjeuner prochain, de faire une pause chez Ahmed, du bistro d’en face, pour gouter son couscous légendaire.
- À peine sorties, j’indique à Sophie que devant nous se dresse un immeuble de la plus haute importance architecturale car des étudiants s’installent régulièrement en face, tant bien que mal, pour dessiner sur papier ses contours !
- Bifurcation légère rue Joncquoy, et nous nous retrouvons devant le Musée Roy Adzak accessible sur rendez-vous… et sa porte s’ouvre devant nous. La tenante des lieux laisse sortir une amie et nous invite à revenir prochainement pour découvrir le cadre de cette résidence d’artistes. Bayaluce, la dite-amie, fait quelques pas avec nous et nous indique qu’elle organise une performance dans le cadre de 14’Arts qui se tiendra les 29 et 30 juin.
- Dernier arrêt, passage o-bli-gé, devant La librairie ancienne et moderne au tout début de la rue de l’abbé carton, un lieu et un tenant qui semblent être figés dans une magie intemporelle.
Sophie et moi prenons (enfin!) congés l’une de l’autre après avoir échangé avec mes voisines sur l’idée – qui m’est chère – de créer un jardin partagé en bas de notre résidence, idée que je dois soumettre à la rentrée à notre bailleur ! À cet instant, je ne me doute aucunement que mon niveau de joie allait dépasser des sommets.
Je m’étais noté de participer le soir même à mon premier « Ciné-Quartier » organisé par le Conseil de quartier Mouton-Duvernet qui tapisse joyeusement de leurs flyers le moindre poteaux du secteur ! À l’affiche « Daguerreotypes » d’Agnès Varda, photographe-cinéaste-artiste plasticienne et habitante du 14ème, décédée il y a deux mois. La séance fait salle comble et fait voler en éclats les pronostics du projectionniste ! Je ne sais pas à quoi m’attendre, je ne connais rien de son travail. Et là… Je découvre qu’il s’agit d’un documentaire sur les commerçants exerçant à moins de 50 mètres de chez elle, rue Daguerre. De la beauté, de l’humour, de l’humanité. Un diamant brut.
Après la projection, j’ai terminé avec de grosses et chaudes larmes sur les joues, doux mélange de joie et de gratitude, en remerciant – et reniflant – au microphone les personnes ayant organisé la projection. Ce fut d’ailleurs dans cette intervention que j’ai fait mon premier pas public pour parler de ce blog que vous êtes en train de lire !
Nota bene : une rétrospective des films d’Agnès Varda a lieu cet été dans les cinémas Chaplin. Je vous invite à lire mon article « Vacances à domicile » qui répertorie toutes les activités estivales du 14ème, aussi goûtues qu’une glace en bord de mer !

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