Et, charité bien ordonnée, cette année j’ai eu l’idée saugrenue au réveil de commencer… par moi-même et d’y dédier l’intégralité de la journée.
Comme ton bonheur dépend tout entier de tes voeux, songes-y bien avant de les faire.
Charles Perrault
Mon 31
Le dernier jour de l’année 2019 a été – avec le peu de recul que j’ai – un préliminaire idéal à l’exercice : je me suis mise sur mon 31 en confiant mon corps aux mains expertes de professionnels du bien-être par trois fois. Je ne fais jamais les choses à moitié. Et le soir nous avons concocté avec une amie un repas de fête simple et gourmand… une heure avant de se rejoindre en composant par téléphone notre menu avec ce que nous avions à disposition dans nos placards. Dépense énergétique nulle, réveillon d’une frugalité délicieuse.
Comme nous sommes toutes deux à l’écoute de nos besoins, nous avions convenu de clôturer le réveillon en fonction de notre fatigue et nous avons donc pris congés l’une de l’autre à 23h45. Véridique. J’ai ensuite mis un peu d’ordre dans mon salon, entendu en me brossant les dents les voeux en ricochet venants de la rue, mis mes bouchons d’oreilles pour amoindrir le bruit des feux d’artifice et me suis blottie dans ma couette pour glisser en douceur vers le premier matin de la nouvelle année.
À mes souhaits
Mon corps est sorti des profondeurs des songes, mais j’ai gardé les yeux fermés pour goûter une nouvelle fois au flot des pensées créatives qui pointent leur nez à ce moment particulier. C’est là qu’a jailli l’idée d’une journée sans émettre de souhaits, de voir ce que j’avais envie de me souhaiter, à moi en premier, pour pouvoir ensuite les partager. La rumeur parisienne quasi inexistante en ce 1er janvier m’a offert un espace idéal à l’introspection.
Adieu convention, bonjour connection!
Aujourd’hui, c’est comme-ci j’avais passé la journée à gonfler mes poumons à leur maximum, que j’avais retenu cette première respiration pour moi, pour poser mes intentions de nouvelle année avant de les diffuser au monde… enfin, plus modestement, aux personnes que j’aime et qui me le rendent bien.
Ne vous méprenez pas : je n’ai pas noirci un cahier mais j’ai incarné, par des actions conscientes, tout ce que j’ai envie d’apporter à moi et au monde en 2020 : de la douceur, de la spontanéité, de la gourmandise, de l’expérimentation, de la créativité… et surtout de l’amour. Je ne vous détaillerai pas cette journée, cela serait certainement drôle pour vous mais tout autant embarrassant pour moi !
C’est bon, je le sens, je suis prête. Je m’approche délicatement de la fin de cet article, j’inspire profondément et libère avec précautions mon souffle détachant les petites aigrettes blanchâtres de ce pissenlit qui portent des intentions profondes et sincères.
Je vous invite pour 2020, cher lecteur, à être le créateur de votre propre joie, à danser le plus souvent possible avec ou sans musique, à rire de tout et surtout de vous, à serrer fort les êtres que vous aimez, à laisser une grande place à la spontanéité en libérant votre agenda, à honorer votre corps en lui apportant beaucoup, beaucoup, de douceur… et plus simplement, à multiplier délibérément les actes d’amour.
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Très bel article, comme toujours… Je souscris à 200% !
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